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20/04/2015

France Inter revient... pour dénoncer une "présence abusive des religions dans le débat public"

Mais cette "présence abusive des religions" n'existe que par (et dans) les médias, qui la réactivent  abusivement  tous les jours :        

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   PHARMACIE HOMAIS   

HOLLANDE & LEGRAND SUCCESSEURS


 

 

Après la prestation de François Hollande hier à Canal+ (deux heures pour ne parler qu'aux bobos), nous avons eu droit ce matin à un éditorial faussement indigné de Thomas Legrand. Indigné par le vide du propos hollandien ? Non : indigné que le débat ait parlé « des religions ». Sur le ton du monsieur qui ne transige pas avec ses émotions, Legrand proclame que le débat public en France souffre d'une invasion, abusive et inquiétante, « des religions » en général. 

Il ne se demande pas si cette apparente invasion du débat par plusieurs religions n'est pas une fabrication : un mirage, une apparence, créée par les médias pour noyer le problème (très spécial) de l'islamisme en le diluant dans un pseudo-problème (global) « des » religions.

Que s'est-il passé à Canal+ ? Au fil de ces 120 minutes fastidieuses, François Hollande a discuté avec des lycéens du Val-de-Marne : une sélection de cinq élèves de seconde, dont trois musulmans au nombre desquels deux amateurs de Dieudonné. Ce dosage voulu par Canal+ garantissait que la question « religieuse » allait se résumer à l'épidermique : susceptibilité de groupe, concurrence communautariste, rhétorique victimaire... De son côté, l'un des deux lycéens non musulmans allait parler comme Hollande le souhaitait : pour dire que la religion était une affaire strictement individuelle dont il ne fallait jamais parler. Ce qui permit au président d'expliquer que la religion devait être cantonnée à la vie privée. Comme il venait d'expliquer que la laïcité – fondement de la France comme chacun sait – avait été inventée contre la religion parce que celle-ci « écrasait la vie privée » (sic)*, il était facile de reconstituer l'ensemble du propos hollandien (très proche en fait du propos legrandien) : 1. les religions doivent disparaître de la vie publique ; 2. elles devraient disparaître aussi de la vie privée. 

Notez bien que MM. Hollande et Legrand nous parlent « des » religions et non de l'islamisme, pourtant la seule religiosité qui pose un problème politique... (puisque c'est la seule religiosité politique au sens totalitaire du terme).

Pour transformer le problème islamiste en problème des religions, il faut arriver à inclure l'Eglise catholique de 2015 dans la catégorie dangereuse ; il faut ressusciter M. Homais (le voltairien pompeux de Madame Bovary). Comment y parvenir ?

M. Hollande n'ose pas le dire tout haut (même s'il paraît penser qu'il faudrait chasser de nos têtes** ce christianisme qui « écrase la vie privée ») ; mais il fait comprendre aux jeunes islamistes que l'Eglise catholique aussi doit se faire invisible en ville.

M. Thomas va plus loin. Il tient une preuve de la dangerosité de l'Eglise. Il nous l'a claironnée ce matin : selon lui, Mgr Vingt-Trois aurait dit que l'islam deviendra la première religion de France si les catholiques français ne deviennent pas, eux, « de véritables catholiques » ! Clameur de Legrand : la voilà, la religion « politique », la compétition entre les cultes, le retour aux heures les plus sombres de notre histoire !

Le journaliste ne se demande pas s'il a bien compris le cardinal archevêque de Paris.

 Être « véritablement » catholique ne veut pas dire être catholique comme les islamistes sont musulmans. Il ne s'agit pas d'une surenchère, ni même d'une compétition : déraper dans un mimétisme avec les islamistes communautaristes serait trahir le Christ... Etre véritablement catholique veut dire l'inverse d'une défensive, d'une agressivité et même d'un prosélytisme : c'est sortir du ghetto-catho, aller aux périphéries, non pour recruter mais pour partager une espérance.

Mais si Thomas Legrand et ses confrères écoutaient ce qu'il leur arrive d'entendre (les paroles du pape, celles du cardinal archevêque), ils ne pourraient plus clamer que « les » religions sont des communautarismes. La phobie envers « toutes les religions » (phobie privée devenant dogme public) ne serait plus tenable. Il faudrait alors faire ce contre quoi l'on se tétanisait jusqu'à présent : appeler les choses par leur nom, admettre que seul l'islamisme*** est un danger politico-religieux dans l'Hexagone.

On n'en prend pas le chemin. On aime mieux faire comme si l'Eglise catholique constituait un problème similaire à celui de l'islamisme, et diffuser ce mirage parmi les foules ; c'est à quoi s'emploient les officiels – parmi lesquels les chroniqueurs des médias du service public. On s'enfonce ainsi dans le déni de réalité : mensonge énoncé sur le ton de l'évidence joviale par des journalistes plus versés en people qu'en spiritualités. Une odeur de bêtise pollue l'air de Paris.

 

 

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* Totalement faux. La loi de 1905 ne vise pas "la vie privée" : elle sépare les Eglises et l'Etat ! Mais M. Hollande (comme toute la post-démocratie bobo) change le sens des mots. Pour lui, le politique réside désormais dans le "progressisme des moeurs", donc dans le privé ; la nouvelle "laïcité" consistera donc à aider ce "progressisme" à s'emparer des mœurs  par la guerre aux religions (en fait : au catholicisme). Quant au domaine public qui était la responsabilité de l'Etat, la postdémocratie l'a abandonné aux forces de la sphère financière.

** Dans la vision hollandienne du passé français, la religion (chrétienne en l'occurrence) « écrase la vie privée ». Cette religion est-elle donc à chasser, non seulement de la vie publique, mais des consciences individuelles ? faut-il interdire aux parents de parler religion à leurs enfants ? voire de s'en parler entre eux deux ? L'objectif idéal est-il d'achever de rendre disponible nos tranches de cerveaux pour les séquences publicitaires, comme disait une grande figure du privé ?

*** Je n'ai pas dit : « la religion musulmane en soi ». Elle ne posait pas de problèmes dans la Yougoslavie de Tito. 

 

 

Commentaires

ALLERGIE

> en fait tout ça relève de la psychopathologie clinique : allergie aux mots. Il y a des gens qui ne supportent pas d'entendre parler de religion(s). Quand ils en entendent parler ils crient au viol. Comme s'il y avait du danger du côté du catholicisme, devenu si faible dans ce pays le plus antireligieux du monde occidental !
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Écrit par : knock / | 20/04/2015

SOUCI

> Si véritablement François Hollande, pour justifier l’expulsion du religieux de la sphère publique, se réfère au principe inédit selon lequel la religion et notamment le christianisme « écrase la vie privée » (où peut-on retrouver l’exacte citation ?), alors il y a quelque souci à se faire – et d’abord pour lui – car il paraît clair qu’il nie, avec cette expression, la possibilité pour un chrétien d’exercer authentiquement sa liberté de conscience.
Si l’on suit une telle logique, en effet, la foi chrétienne serait insupportable puisqu’elle en viendrait à écraser ce qu’il y a de plus privé, au sens du plus intime, dans notre vie : la conscience ! (et moi qui croyais naïvement être un homme véritablement libre voire même « augmenté » – si j’ose dire pour me faire comprendre de mes contemporains – en Jésus-Christ).
Dernier terme du raisonnement, évident ? Ainsi privé d’une conscience libre, le citoyen croyant ne serait par conséquent pas digne de participer au débat public ?
Mais je dois mal comprendre le propos du chef de l’Etat : merci donc à PP et à ses lecteurs de me l’expliquer…

Denis


[ PP à Denis - FH a bel et bien prononcé ces trois mots pour expliquer aux cinq lycéens l'apparition de la laïcité. La vidéo en fait certainement foi. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 20/04/2015

TROIS RÉFLEXIONS

> Dans les courants d’air de la presse et de la pensée en France je lance ces trois réflexions dans le tourbillon des idées évanescentes.
- Il m’amuse toujours d’entendre parler de laïcité comme étendard et glaive contre l’obscurantisme religieux quand on sait qu’il vient d’un vieux mot grec « laos » pour désigner le peuple, inutilisé dans l’Athènes du Vème siècle où il était remplacé par « demos » mais réactivé par les traducteurs juifs de la Septante pour désigner « le peuple élu » donc le peuple de l’Alliance donc le peuple « sacré ». Dans sa lettre aux Corinthiens Clément (96 ap. JC) réintroduit le mot « laïc » pour désigner les non-clercs mais au sien d’une même foi ….
- La notion républicaine est assez élastique, donc vide de sens, pour inclure à la fois l’interdiction d’un discours (reléguer le discours religieux dans la seule sphère du privé) et la liberté d’expression … laquelle est assez loin de la liberté de penser et semblerait, ainsi même, l’exclure.
- Quant au vide ainsi créé en voulant extirper l’idée même de religion, il me parait d’autant plus dangereux qu’il fait le lit soit de l’irrationalité soit d’une religiosité dont les conséquences extrêmes réactionnelles risquent d’être incontrôlables !
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Écrit par : Albert E. / | 20/04/2015

SOCIÉTÉS DE PENSÉE

> Je partage entièrement cette analyse. Les propos de M. Holande constituent une reprise de la thèse de son ancien ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, exposée dans son livre "La Révolution française n'est pas terminée". Et pourquoi n'est-elle pas terminée ? Parce que, explique froidement M. Peillon, elle ne peut l'être que lorsqu'il n'y aura plus de catholiques, la République ne pouvant se déployer pleinement que lorsqu'elle aura débarrassé le pays de ce qui lui reste d'imprégnation catholique (je dis bien catholique parce que M.Peillon estime que la Révolution a raté son coup en ne réussissant pas à faire du protestantisme la religion d'Etat. Paradoxalement, ce livre valide les analyses de l'abbé Barruel et d'Augustin Cochin, vilipendés par la gauche depuis deux siècles pour l'un, un siècle pour l'autre, pour avoir dénoncé le rôle des sociétés de pensée dans l'action de la Révolution contre l'Eglise de France.
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Écrit par : Michel Chamard / | 20/04/2015

BLAGOUNETTES BOBOS

> La lecture des commentaires sur :
http://actu.orange.fr/une/l-interview-de-francois-hollande-sur-canal-en-cinq-citations-francetv_CNT0000009cOUp.html?rPage=2#
mérite le détour :
Le point de vue de normal H. n'est pas celui du peuple, sûrement pas,... celui des medialâtres peut-être ? Des décérébrés sûrement !
Quel sera le prochain 'coup-de-com'? ...
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Écrit par : Gérald / | 20/04/2015

CAME

> "Etre véritablement catholique veut dire l'inverse d'une défensive, d'une agressivité et même d'un prosélytisme : c'est sortir du ghetto-catho, aller aux périphéries, non pour recruter mais pour partager une espérance."
Si vous enlevez la langue de buis, "partager une espérance" c'est du pur prosélytisme. Toutes les religions promettent, fort habilement, monts et merveilles d'une manière qui ne peut être vérifiée et qui donc ne les engagent en rien. L'espérance de la vie éternelle, c'est bien la même "came" qui est vendue par toutes les religions.

Yogi


[ PP à Yogi
- Non.
- Le prosélytisme vend une came.
- Le "partage d'espérance" (si vous trouvez un mot qui vous déplaise moins, dites-le moi) ne vend rien et n'est pas une came : c'est la réponse du croyant à la question que peut lui poser l'incroyant... si la façon de vivre du croyant lui a paru mériter une question. Donc, exactement l'inverse du prosélytisme qui est un recrutement.
- Il peut y avoir des chrétiens qui tombent dans le prosélytisme. En ce cas ils s'écartent de ce que l'Eglise leur demande - non pas de "faire", mais "d'être".
- Mais vous pouvez bien entendu traiter ces considérations par le mépris.

ps : j'ai été athée (conscient et organisé) de l'âge de 22 ans à l'âge de 40 ans. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Yogi / | 20/04/2015

LIBERER LES ESPRITS

> Pour libérer les esprits, il faut mettre fin à la ridicule et réactionnaire interdiction de la pornographie aux moins de 18 ans (si ce n'est pas déjà dans les faits, le rendre légal) et, à l'inverse, réserver la religion (hochet de la superstition et aliénation mentale à une divinité imaginaire sur laquelle les hommes reportent toutes leurs qualités) aux adultes.
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Écrit par : Aurélien Million / | 20/04/2015

@ Yogi :

> les révolutions athées nous promettent les "lendemains qui chantent", conséquence logique du "Grand Soir". Pas tellement différent de ce l'on nous promet sur le marché religieux messianiste. Je n'ai même pas besoin de faire appel au magistère ecclésiastique pour prouver l'inanité des "messianistes républicains" : Brassens lui-même savait que "depuis tant de grand soirs que tant de têtes tombent, au paradis sur Terre on y serait déjà".
Quant au concept de "came", personne ne semble relever que si la religion passait il y a un temps pour l'opium du peuple, il est bien plus certain aujourd'hui que l'opium est devenue la religion du peuple...
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Écrit par : Fernand Naudin / | 20/04/2015

DANGER POUR L'ETAT

> Une laïcité mal comprise devient un danger pour l'Etat. Ce qui est inquiétant c'est que le chef de l'Etat devient un idéal protagoniste pour cela !
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 20/04/2015

BOUC ÉMISSAIRE

> Les religions sont le bouc-émissaire de l'économie. Hollande est le champion d'une politique économique catastrophique : il doit trouver des victimes pour calmer la fureur populaire.
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Écrit par : Guadet | 20/04/2015

à F.H.

> Tout cela est vain mon cher François. Dans deux ans vous serez parti. Qu'est-ce que les français pourront bien retenir de votre petit mandat de président normal ?
Les croyants et l'Eglise, par laquelle le Christ poursuit son oeuvre de Salut, sera toujours là et visible, comme elle l'est depuis plus de deux millénaires.
"La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc."
(Matt 7, 25)
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Écrit par : Thomas / | 21/04/2015

FRANCE INFO

> De l'omniprésence de "la religion" sur France Info...
Ce mardi matin, 21 avril, France Info reprend en boucle le rapport sur la présence de plus en plus grande de "la religion" au travail... Tantôt le chroniqueur spécialisé sur le monde du travail (chronique "C'est mon boulot") dit les choses en détail, et répond clairement qu'il s'agit seulement de l'islam, quand l'animatrice de la tranche horaire lui demande si toutes les religions sont concernées. Tantôt, dans la frénésie de la chaîne d'"info en continu", les mini-journaux toutes les 7 minutes commencent en amalgamant tout sous l'expression "la religion"... Et puis, au milieu de tout cela, la chronique qui prend plus son temps, "Un monde d'idées", où un ambassadeur écrivain, qui publie son journal des 20 dernières années, dresse un bilan sans concession, lucide et approfondi, de la dissolution de la France depuis les années 90, en citant saint Vincent de Paul, Claudel, et en rappelant que la France ne pourra jamais se retrouver sans renouer avec sa culture judéo-chrétienne... Sans parler de tel autre écrivain, parti longuement sur les traces des migrants vers l'Europe, qui raconte, en connaissance de cause et d'après les témoignages qu'il a recueillis, que souvent les chrétiens sont les premiers dépouillés et, avec les femmes et les enfants, les premiers à être jetés à la mer par les passeurs...
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Écrit par : Alex / | 21/04/2015

@ Fernand Naudin:

> "les révolutions athées nous promettent les "lendemains qui chantent", conséquence logique du "Grand Soir". Pas tellement différent de ce l'on nous promet sur le marché religieux messianiste"
Très différent vous voulez dire. Les promesses non-religieuses sont ancrées dans le réel. Quand elles échouent, leur idéologie est décrédibilisée, c'est ce qui a amené la chute du communisme soviétique. Les religions prennent soin de faire des promesses qui ne les engagent en rien pour se mettre à l'abri de toute confrontation au réel.

@ PP :

> "j'ai été athée (conscient et organisé) de l'âge de 22 ans à l'âge de 40 ans"
Dois-je en déduire que votre enfance fut catholique et vous laissa des traces indélébiles ? 97% des croyants ont la religion de leur parents : comment donc prendre pour une Vérité Universelle ce qui n'est qu'une tradition familiale ?

Yogi


( PP à Yogi - Libre à vous de prendre les croyants pour des imbéciles. Vous fonctionnez au mépris et au déterminisme social... ]

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Écrit par : Yogi / | 21/04/2015

@ yogi

> Disons que 90 % de Français parlent le langage de leurs parents, c'est à dire le français.
Cela suffit-il à jeter un doute sur la valeur de la langue française ?
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Écrit par : Gégé / | 21/04/2015

@ PP :

> 97% des croyants ont la religion de leurs parents, c'est un fait (je n'ai pas l'étude de référence sous la main mais vous la communique si besoin). 97% des croyants pensent donc être tombés pile sur la bonne religion du simple fait de leur naissance. N'y voyez-vous pas comme un paradoxe ?

Yogi

[ PP à Yogi - Non. Parce que ce n'est pas comme ça que ça se passe dans les consciences. ]

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Écrit par : Yogi / | 21/04/2015

@ Gégé :

> Cette comparaison ne tient pas : nul ne prétend que le français est la seule vraie langue légitime et que toutes les autres langues sont dans l'erreur.

@ PP : Désolé de ne pas comprendre.
Voulez-vous dire que la conscience d'un croyant peut tout aussi bien lui révéler que le Christ est vrai Dieu vrai Homme et mort pour son salut, ou bien qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et que Mahomet est son prophète, ou bien que nous sommes emportés dans le Brahmâ dans un cycle éternel de création / destruction ? Mais comment se fait-il que cette conscience corresponde justement à l'éducation chrétienne, musulmane ou hindouiste qu'il a reçue étant enfant ?

Yogi

[ Pp à Yogi :
- Votre phobie de la transmission (culturelle ou spirituelle) est un système. Erreur de perspective garantie.
- Chacun est libre d'accepter ou de rejeter ce qui lui est transmis (la transmission n'est pas un, déterminisme). D'autre part, le spirituel, en ce qui concerne le christianisme, n'est pas une chose qui s'hérite. C'est un choix personnel : accorder foi ou non à l'Evangile, et surtout faire (ou non) confiance à la personne de Jésus Christ. C'est en sa présence que le chrétien se met dans la prière.
Sans ce contact individuel et personnel, on n'est pas chrétien mais "défenseur des valeurs", ce qui ne veut rien dire... (ou "athée pieux", comme disait l'évêque de Nanterre).
- Beaucoup de gens se convertissent au christianisme alors qu'ils n'ont pas eu d'éducation chrétienne. Ils ne sont donc pas les "produits d'un déterminisme familial" !
- Raisons pour lesquelles je vous ai parlé de ce qui se passe (ou pas) dans les consciences. ]

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Écrit par : Yogi / | 22/04/2015

@ Yogi

> Suivez donc les bons conseils de PP. Oubliez l’« éducation chrétienne » et le « déterminisme familial » et pensez plutôt « réponse à un appel personnel », « grâce du baptême », « vie dans l’Esprit », « prière personnelle » « rencontre avec Jésus-Christ », « Dieu d’amour et de miséricorde ». C’est comme ça qu’on devient chrétien.
En tout état de cause, si vous me permettez ce témoignage … Baptisé à l’âge de trois semaines, éduqué dans la foi catholique jusqu’à la confirmation, ma foi s’est attiédie à l’adolescence (scénario d’une grande banalité) et j’ai cessé toute pratique religieuse pendant près de vingt ans. Et je ne suis redevenu véritablement chrétien, « capax Dei » avec une foi adulte et adhérant de tout mon être au Credo (le « symbole des Apôtres » qui synthétise notre foi), qu’à l’âge de 38 ans.
Tout cela après d'utiles remises en question et parce qu’un beau jour un ami journaliste m’a plongé, non pas dans la piscine probatique (Jn 5:2-14), mais dans l’Amour miséricordieux (ça arrive sans prévenir, il y a des endroits privilégiés pour cela, les églises ; dans mon cas cela se passait à la basilique de Notre-Dame des Victoires, à Paris).
Expérience vécue : il n’y a aucun déterminisme dans le fait de devenir chrétien. On ne naît pas chrétien, on le devient !
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Écrit par : Denis / | 22/04/2015

@ PP et Denis :

> Quand 97% des croyants ont la religion de leurs parents, nier la transmission culturelle me paraît une posture vouée à l'échec, http://scholar.harvard.edu/files/barro/files/conversion_paper_072209_2_.pdf , de même que nier que toute éducation reçue dans l'enfance puisse avoir une influence sur la personne adulte. Il me semble quant à moi qu'il faut être désespérément à court d'argument pour imaginer sérieusement soutenir une telle position.
Est-ce donc un hasard si les gens qui ressentent un appel de la foi à un moment quelconque de leur vie prennent à 97% celle dans laquelle ils ont été éduqués enfant, et non que l'on trouve représenté dans chaque fratrie, par exemple, un prorata des religions mondiales ?
"Beaucoup de gens se convertissent au christianisme alors qu'ils n'ont pas eu d'éducation chrétienne" : C'est quelques pourcents. Autant grosso-modo que vers les autres religions.
Je vous accorde cependant que tout ceci se base sur les gens qui se déclarent chrétiens. Si vous considérez pour votre part que les 3% de convertis sont de vrais chrétiens, et que l'essentiel des chrétiens issus de familles chrétiennes ne sont en fait que des "athées pieux", mes chiffres ne tiennent plus.

Yogi


[ PP à Y. :
- Vous caricaturez ce que j'ai dit, mais l'idée est tendanciellement exacte : nombre de "catholiques sociologiques" ne sont pas des chrétiens. On n'est pas vraiment catholique tant que la foi n'a pas été intériorisée et prise au sérieux à titre personnel...
- Lors de mon itinéraire de conversion (à la quarantaine), j'ai eu l'impression, et même la certitude, de découvrir la foi chrétienne ; et que le christianisme que je découvrais n'avait pas grand-chose à voir avec les souvenirs qui me restaient de mon enfance.
- Raison pour laquelle votre argument passe à côté de la cible... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Yogi / | 22/04/2015

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